Visite guidée de Baslieux-lès-Fismes

Les calvaires

La Croix du Moulin à Vent

A 1,4 km environ, à171m d’altitude, à l’ouest de Baslieux-lès-Fismes, sur le chemin de Blanzy-lès-Fismes, s’élevait autrefois un moulin à vent en bois. Le 29 septembre 1859, un très fort orage a éclaté entre la commune de Baslieux-lès-Fismes et celle de Fismes. Le moulin fut frappé par la foudre. Huit personnes qui faisaient la moisson et un cheval ont été tués. Et le moulin n’était pas réparable.

Pour commémorer le drame, une croix a été dressée à son emplacement. Son socle se compose d’une meule du moulin, ronde, de 2 mètres de diamètre, d’un bloc de pierre, d’une croix de fer forgé sur laquelle un reste du Christ est suspendu. A côté, fut planté un arbre que l’on aperçoit de loin.

La Croix Rouge

A l’entrée du village côté Fismes (rue de Vigneux), au lieu-dit « La Croix Rouge » sur un monticule, se dresse une croix en bois récemment restaurée. Selon mes recherches, ces croix à une intersection marquaient autrefois un carrefour ou simplement une limite (source Dauzat/Rostaing).

Dans la Nouvelle Revue d’Onomastique, N° 29-30 – 1997, p.76 « De nombreux auteurs associent désormais le toponyme « LaCroixRouge » au souvenir de la présence templière, par références aux Moines Rouges, nom populaire donné aux Templiers, puis par confusion aux Hospitaliers ». J’en conclu que cette croix devait marquer la frontière de leur domaine de la commanderie de Baslieux-lès-Fismes.

La Croix du Cimetière des Pestiférés

Cette croix, modeste, se trouve rue de Vigneux. Elle est en fer, récemment restaurée et peinte en blanc. Les restes d’un Christ sont encore visibles.

Elle marque l’emplacement du cimetière, dit des Pestiférés, qui avait été construit hors les murs de la cité pour protéger la population lors des grandes épidémies, peste, variole… et enrayer leur propagation. Au début du XIXème siècle, les corps restants ont été relevés puis rassemblés dans le cimetière communal. Ensuite les arbres ont été vendus à la coupe et le terrain, récupéré par la commune qui a ensuite été vendu avec le calvaire.

La Croix du Cimetière communal

Récemment remplacée, cette croix de bois exotique, suffisamment élevée, est visible de la rue. Elle fait partie du mobilier traditionnel d’un cimetière, rappelle la fin de vie et l’espoir de la résurrection.

Baslieux-lès-Fismes a la chance de conserver son cimetière communal autour de son église, dans laquelle, au XVIème siècle, les personnalités et les donateurs pouvaient se faire enterrer. Dans l’église plusieurs pierres tombales, relevées en témoignent.

La Croix de la rue d’Embéau

Certains textes d’archives nous indiquent que cette croix existait déjà du temps du Maire Jean Joseph Brasseur et qu’elle avait donné son nom au petit terre-plein sur lequel elle fut dressée.

Certains autres textes, inspirés par des sites Internet, me font penser que celle de la rue d’Embéau pourrait être une Croix de Mission. La croix en métal moulé, montée sur un socle de pierre et la proximité de l’église pourraient nous le faire penser.

« Elles furent nombreuses, ces croix de missions à être érigées après la tourmente révolutionnaire. Il était nécessaire pour les représentants de l’Église catholique romaine, de restaurer la pratique religieuse ». Mais ceci n’engage que moi.

Le monument aux morts

En 1923, quelques années après la fin de la Première Guerre Mondiale, et après en avoir obtenu l’autorisation, la commune de Baslieux-lès-Fismes lance une souscription pour l’érection d’un monument en la mémoire de ses enfants Morts pour la France pendant la grande guerre 1914-1918. Il sera placé à l’entrée de la rue d’Embéau « emplacement qui ne gênera en rien la circulation ». Monsieur Jannin, entrepreneur de maçonnerie de la Société Coopérative de Baslieux-lès-Fismes s’offre d’exécuter gratuitement, d’après les indications qui seront données par M. Benon, statuaire, le soubassement qui devra recevoir le Monument aux Morts.

Ce monument a donc été réalisé par M. Benon, sculpteur angevin, dans son atelier parisien. Il est sculpté en pierre blanche, fragile et poreuse. Il s’agit de la copie d’une partie du monument réalisé par Benon à Saint-Lambert-des-Levées, près d’Anger. La tombe, initialement prévue au pied de la statue ne convenant pas, a été remplacée par un bouquet de fleurs.

Le monument représente un poilu revêtu de l’uniforme de fantassin tel qu’il fit son apparition en 1915. Il porte pantalon, capote et bandes molletières bleu horizon. Il possède aussi des brodequins noirs, un casque Adrian, un ceinturon, des cartouchières, des bretelles de suspension, un havresac entouré d’une toile de tente, une baïonnette en bandoulière, une musette, une gamelle, un bidon et un masque à gaz dans son étui. Il rentre victorieux de la guerre, il a une palme dans la main droite et sur son torse la Croix de Guerre.

Ce monument de pierre blanche a été peint selon la volonté du Comité des Fêtes d’il y a une quarantaine d’années puis repeint un peu plus tard.

Aujourd’hui le monument aux Morts va être restauré. Le poilu ne sera pas repeint ni gratté pour lui rendre son aspect d’origine. La pierre étant trop fragile et friable. Par contre le socle, lui, retrouvera son aspect initial.

Le plan

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